Ruben Morales est assurément un grand acteur. Outre son physique de tombeur, son œil de braise, son truc énorme, la rondeur de son cul musclé de footballeur, son aspect 100% hétéro qui le rend indétectable dans l’équipe de foot de son village, il dispose aussi d’un fort charisme, charisme qu’il sait, et c’est rare, transmettre à l’écran.
Ruben joue bien, est parfaitement réaliste et plausible et pilonne comme un marteau piqueur (j’ai longuement hésité avec Buldozer tant il démonte tout ce qui est sur sa route).
Purement actif, au sens démonte-pneu du terme, le bourrin à grosse queue encule sauvagement et prend un plaisir sadique à faire gueuler les minets ou les racailles qu’il s’enfile à la chaine.
Le rôle de l’entraîneur de foot de Costla 4 lui va donc comme un gant. La réalité rejoint vite la fiction et Ruben se déplace avec aisance dans un personnage compliqué très proche de sa réalité quotidienne. Il passe du viol aux larmes, perd son mari pendant qu’il encule sauvagement ses joueurs, assume une double, voire même triple identité, hétéro sur le stade, gay casé avec son boy friend (le sublime Eole Harros) depuis leur adolescence, et violeur sadique entre les deux, récupère in extremis son mari qui le quittait, sèche ses larmes, le tout avec une telle foi dans son personnage qu’à la fin du film, quand l’écran revient au noir, Ruben est toujours dans la pièce avec nous, prêt pour de nouvelles aventures, c’est à dire une autre de ses journées.
On ne s’ennuie pas avec Ruben Morales, jamais… La vie est vécue à cent à l’heure, trop courte, trop rapide, pour ne pas profiter de chaque seconde.
Tant qu’il y aura des culs à piner, des minets à enculer, des jeunes mecs à se taper, qu’ils soient gays, hétéros, ou perdus entre les deux, qu’ils soient consentants, forcés, ou manipulés, Ruben n’a pas finit de s’amuser…
Son rôle dans Costla 4 est joué à la perfection et lui va comme un gant. Remarque, on l’a peut être fait un peu exprès…
Quand même.